Pathologie fréquente du sportif, les circonstances d’apparition et les causes sont très souvent méconnues du grand public.
Périostite tibiale : késako ?
La périostite tibiale se caractérise le plus fréquemment par une douleur située au niveau de la partie antéro-interne de la jambe.
Cette douleur est due à l’inflammation d’un tissu situé autour de l’os, le périoste.
En terme plus scientifique, c’est une inflammation à caractère dégénératif affectant le périoste, liée à une trop grande tension au niveau des insertions musculaires de ce tissu (tibial antérieur, tibial postérieur) ou à un grand nombre de chocs répétés.
Les circonstances d’apparitions:
On observe généralement une recrudescence de cette pathologie lors de la préparation physique du sportif, mais aussi en fin de saison.
Lors de la préparation, située le plus souvent entre une période de repos importante et une longue saison sportive, l’organisme est mis à mal.
L’apparition de ce type de pathologies peut ainsi être liée à :
– une reprise de l’activité sportive trop intense, avec des charges de travail augmentant de façon excessive
– une activité inhabituelle sur un terrain peu foulé auparavant
– un matériel usé ou inadapté
– des troubles statiques ou dynamiques
– un excès de poids
– une mauvaise alimentation ou un défaut d’hydratation
On retrouve également, avec une fréquence accrue, cette pathologie dans certains sports nécessitant de nombreux sauts et accélérations, qu’ils soient multidirectionnels ou unidirectionnels : athlétisme, hand-ball, basketball, etc.
La prise en charge:
La prévention de cette pathologie est primordiale : conseil sur le choix des chaussures, entraînement adapté, alimentation cohérente et bonne hygiène de vie.
Quand la pathologie est déclarée, le repos s’impose. Il est suivi d’une prise en charge pluridisciplinaire :
– physiothérapie
– compensation des troubles statiques par des orthèses plantaires adaptées
Une fois la douleur disparue, la reprise de l’activité doit être progressive. Si des douleurs persistent, des examens complémentaires doivent être envisagés afin de diagnostiquer peut-être une autre pathologie (syndrome de loges, fracture de fatigue, etc).
(M.REMAUD, podologue, adhérent ANPS)